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Nous ne jugeons plus rien, et c’est le début de la fin

  • Photo du rédacteur: Edwin
    Edwin
  • 18 juin
  • 2 min de lecture

On a fait passer le jugement pour une faute morale.

Comme si porter un regard critique sur une action, une attitude ou un choix de vie était déjà une agression.

Comme si discerner le bien du mal, le bon du mauvais, le haut du bas, relevait de l’intolérance.


Mais une société qui ne juge plus est une société qui renonce à toute hiérarchie des valeurs.

Et quand tout se vaut, tout se dégrade.



Le double discours qui tue l’éducation


Et c’est là que le problème devient grave : dans l’éducation.


Comment peux-tu inculquer à ton enfant des valeurs exigeantes comme le travail, la discipline, la tenue, l’effort physique et intellectuel, tout en lui disant dans le même souffle qu’il ne faut pas juger ?


Tu lui expliques qu’il faut se lever tôt, bien manger, faire du sport, apprendre, se corriger, se dépasser...

Et en même temps, tu lui dis que ceux qui font l’inverse sont dans leur droit, qu’il ne faut pas les critiquer, que « chacun sa vie » ?


Quel message reçoit-il alors ?


Un enfant n’est pas stupide. Il comprend très vite que si tout est acceptable, alors rien n’est admirable.

Et s’il n’y a rien à admirer, pourquoi faire des efforts ?

Pourquoi choisir le difficile, si le facile est tout aussi valable ?

Il prendra la voie de la facilité. Et ce sera logique.


C’est ainsi que le discours éducatif s’effondre.


On envoie à nos enfants un message incohérent, illisible, inapplicable.

On leur impose des efforts tout en leur interdisant de penser que ces efforts ont une supériorité morale ou pratique.

Et ensuite, on s’étonne qu’ils décrochent, qu’ils se révoltent, ou qu’ils se laissent aller.



Ce que dit vraiment l’Évangile


On invoque souvent l’Évangile pour justifier cette abdication. On cite :


> « Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés. »

(Matthieu 7:1)


Mais ce verset n’est pas un appel à fermer les yeux sur tout. Il est immédiatement suivi de :


> « Car on vous jugera du jugement dont vous jugez, et l’on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez. »

(Matthieu 7:2)


Autrement dit : juge avec justice, avec honnêteté, avec humilité, car le même niveau d’exigence s’appliquera à toi.

Jésus ne condamne pas le discernement.

Il condamne l’hypocrisie.

Il ne dit pas : tout se vaut.

Il dit : sois cohérent, commence par toi-même, puis exerce ton jugement avec rigueur.



Ne pas juger, c’est abandonner le bien commun


Il ne s’agit pas de « chacun sa vie ».

Il s’agit de vie commune. De société.

Et dans une société, les comportements des uns influencent la vie des autres.


Un enfant mal élevé, c’est un climat de classe dégradé.

Un adulte sans maîtrise de soi, c’est une nuisance sociale.

Une culture de la paresse, c’est une économie malade.

La démission d’un seul peut entraîner la chute de beaucoup.


Nous vivons dans un monde où tout le monde veut faire ce qu’il veut, mais sans assumer les conséquences sur les autres.

On appelle ça la liberté.

Mais c’est l’irresponsabilité.

 
 
 

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