Parabole, parabole… comment la technologie a saboté l’assimilation
- Edwin
- 4 mai
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 7 juin
Il fut un temps où, en France, chacun partageait les mêmes images. Peu de chaînes, peu de choix, mais un véritable référentiel commun. Le journal télévisé, les films du week-end, les émissions populaires : tout le monde avait vu la même chose la veille, et le lendemain, on en parlait ensemble au travail, à l’école ou au café. L’assimilation se faisait naturellement, presque inconsciemment, par l’exposition quotidienne à la culture française.
Puis est arrivée la parabole. Petit à petit, les foyers ont capté les chaînes du pays d’origine. Ce n’était plus TF1 ou Antenne 2, mais Al Jazeera, 2M Maroc, ORTB ou Echorouk. Et l’assimilation a commencé à reculer. À la place d’un imaginaire commun, chacun s’est replié dans sa langue, ses références, ses récits. Le câble a amplifié cette fragmentation. Et Internet a fini le travail : aujourd’hui, chacun vit dans sa bulle numérique, dans sa langue, avec ses héros, ses influenceurs, ses tensions.
La technologie, au lieu d’unifier, a divisé. Elle a donné à chacun la possibilité de rester culturellement étranger, même après vingt ans passés en France. Et ce n’est plus un problème marginal : c’est un défi national.
Face à cela, que faire ? Certainement pas de discours flous sur le “vivre ensemble”. Ce concept n’a jamais produit d’unité. Il faut des solutions claires, fermes et adaptées à notre époque :
1. Un service public culturel fort et obligatoire
Créer une plateforme audiovisuelle gratuite et massive, orientée vers la jeunesse, l’histoire de France, la langue, les valeurs républicaines. Elle pourrait être rendue obligatoire dans certains parcours (scolarité, insertion, naturalisation, etc.), avec des contenus modernes mais enracinés.
2. Restriction ciblée des contenus communautaires étrangers
Dans les écoles, les prisons, les logements sociaux, bloquer l’accès aux applications ou chaînes qui encouragent le repli communautaire ou la déconnexion culturelle. C’est une mesure de salubrité nationale. Elle existe ailleurs : la France ne peut rester passive.
3. Un pacte d’assimilation réel, contraignant
Toute personne étrangère ou binational qui souhaite bénéficier des droits français les plus complets (naturalisation, aides, accès public) doit s’engager dans un parcours d’assimilation vérifiable : langue, culture, lois, symboles de la République. Pas une formalité, un vrai engagement.
4. Imposer des quotas de contenus français dans les flux numériques
Les plateformes numériques doivent favoriser les contenus français et francophones en France. Il faut imposer un “France First” dans les algorithmes, comme on impose des quotas de musique à la radio.
5. Un service civique obligatoire avec immersion culturelle
Pour tous les jeunes, quelle que soit leur origine, un service civique de 6 à 12 mois hors de leur environnement habituel, en zone rurale, en DOM-TOM ou en métropole. Sortir de sa bulle, vivre une autre France, apprendre le pays par le terrain, et non par écran interposé.
Assimiler, ce n’est pas effacer : c’est unir. Et cela ne se fera plus naturellement. C’est à l’État, à la nation, d’imposer de nouveau un cadre clair. Soit la France assume sa culture, sa langue et son modèle, soit elle continuera à se déliter sous l’effet des flux numériques et des replis identitaires. Le choix est simple : redevenir souverain, ou disparaître dans le brouhaha global.